Dragons et chevaliers

16 mai 2009

C'était il y a longtemps.

Au temps où je dessinais pour me distraire de mes études et où tout ça n'avait pas d'importance.

La "Geste de la Haute Table" était un délire idiot qui verrait le jour "quand je serai au chômage" (je ne croyais pas si bien dire) et je racontais à mon petit voisin, T., les histoires de Pouvoir & Savoir, que j'écrivais pour lui et dont je dessinais les personnages façon photos étiquetées.

Et quand j'avais fini une histoire, il demandait "et ensuite, il se passe quoi après ?" et moi, je recommençais une autre histoire... mais un jour, au lieu de me demander ça, il a dit "Tu pourrais me faire une histoire avec des chevaliers et des dragons ?"

Sûrement, il s'attendait à ce que je lui fasse une histoire de chevalier qui s'en va pourfendre le méchant dragon... Mais dès les premières lignes de ce que je lui ai pondu, ça n'a pas été ça: dans les "Contes des XXII Royaumes", les chevaliers montent à dos de dragon.

Je ne suis pas la seule à avoir eu cette idée de génie, semble-t-il... J'ai même cru cromprendre que beaucoup d'oeuvres récentes ont fait des dragons les alliés des chevaliers. Sans doute, à force de stigmatiser le Mal sur le dragon, la chose a-t-elle fini par sembler ridicule ? Ou bien est-ce que, tout simplement, on prennd pitié de ces pauvres petites bêtes ?

Une BD, dans Pif Gagdet, quand j'étais petite, montrait bien un enfant, au temps des cavernes, refuser de tuer "pauvres petites bêtes qui ne lui ont rien fait" (des tyranoraures et des ptérodactyles, quand même...) fut-ce pour avoir une bonne note en travaux fléchistiques sur son bulletin scolaire.

De même, dans Pouvoir & Savoir et de nos jours (quelques siècles plus tôt, je ne garantis rien de tel) les personnes aimant la nature, l'aventure, les dragons et le grand air peuvent s'inscrire à la Ligue de Protection des Dragons. Les bénévoles se verront enseigner l'art de toiletter les dragons malades et de les mettre à l'aise (ce sont des créatures très sensibles) avant leur remise en liberté dans un espace naturel où ils ne causeront aucun dégât.

Dans les Contes des XXII Royaumes, c'est beaucoup plus simple. Le dragon est roi. Ou plus exactement: LES dragons, car il y en a de nombreuses espèces, dont seulement quelques-unes sont employées par l'homme.

Les XXII Royaumes sont disposés autour de deux vallées dont les vapeurs toxiques pour l'homme sont très favorables aux dragons et encore plus à leurs oeufs et à leurs petits. L'une de ces vallées est à éviter absolument. L'autre (Oraka) est connue de tous les chasseurs de dragons des XXII royaumes... Mais là-bas, les chasseurs ne vont pas chasser les dragon à cheval et l'épée haute. Ils y vont comme vous le voyez ci-dessous: ayant repéré un oeuf à leur convenante (de la bonne espèce) ils préparent leur épée (et gardent à proximité leur bouclier) et attendent que l'oeuf se fissure. L'épée servira à aider le petit dragon à sortir et au besoin, à se défendre contre lui, s'il devait se révéler trop affectueux avec son père (ou sa mère) d'adoption.

Après quoi, le chasseur n'a plus qu'à ficeler le bébé dragon sur le dragon adulte qui lui sert de monture (car il ne vole pas encore, avec ses petites ailes pas exercées) et lui faire quitter la vallée.