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La harpe du driseoc
1 août 2012

* Survie en milieu hostile

Texte-Apocalypse

Toutes nos félicitations ! Vous avez eu la prévoyance de vous équiper d'un de nos abris anti-cataclysmiques équipés pour résister à toutes sortes de destructions et dotés d'options leur permettant en toutes circonstance de gagner, avec vous à bord, des cieux plus cléments.

Les capteurs externes de l'abri ont fait le bilan. Vous également. Vous êtes décidé à tenter une sortie dans le monde nouveau qui s'offre à vous au-dehors, et peut-être à vous y installer.

 Premièrement... Mettre le nez dehors.

Quoi qu'aie été le cataclysme qui s'est abattu sur votre abri (et sans doute sur toute la planète), la chose ne sera pas aisée, aussi vous allez effectuer votre première sortie dans ce monde dangereux muni d'un scaphandre protecteur. Vous serez ainsi à l'abri des risques de radiations ou contaminations bactériologiques et serez assurés de respirer un air qui ne soit pas empoisonné ou chargé de particules de poussière. Les capteurs de l'abri, normalement, devraient avoir détecté ce genre de risques, mais on ne sait jamais: vous pourriez les rencontrer en vous aventurant dans des recoins d'apparence hospitalière. Il sera prudent de votre part de vous munir, pour cette sortie, du laboratoire portatif de l'abri, si cependant vous avez pris le temps de bien en étudier le mode d'emploi.

 Deuxièmement... Un peu de camping.

Votre second souci sera de chercher un endroit où établir votre camp, et pour cela, vous vous assurerez que les lieux sont sûrs, c'est à dire inaccessibles à tout assaillant qu'il soit intelligent ou animal, ou même simplement végétal. N'oubliez pas de tenir compte de la possibilité de mutations génétiques. Prenez également soin d'évaluer la solidité des matériaux et de sentir le vent. Il serait fâcheux qu'un incident climatique nocturne vous envoie dormir de votre dernier sommeil. Vous aurez soin de disposer et mettre en marche les détecteurs de mouvements et détecteurs de chaleur portatifs. Veuillez, si une alarme vous réveille pendant la nuit, ne pas vous rendormir après l'avoir éteinte. Gardez bien à l'esprit que la présence de prédateurs est possible et que le danger peut être n'importe où, même et surtout là où on ne le voit pas. Ayez donc tous vos sens en éveil et ne vous laissez pas étreindre par la terreur qui vous figerait sur place. En dernier recours, n'oubliez pas que vous pouvez toujours revenir passer la nuit dans votre abri, pendant les premiers temps. Cela ne deviendra un problème qu'à partir du moment où la population augmentant, il deviendra trop petit.

 Troisièmement... Boire un petit coup ?

Votre troisième souci sera de chercher de l'eau que vous pourrez boire. La chose peut sembler aisée, mais vous avez bien des chances de découvrir très vite, grâce au laboratoire portatif et à ses analyseurs capables de déceler toxines, bactéries et autres composant possibles d'un bouillon de onze heures, que sa consommation est déconseillée pour la santé. Si, au contraire, elle est buvable (et si vous avez, en ouvrant votre abri, trouvé une fontaine d'eau potable), tant mieux pour vous. Sinon, vous trouverez dans l'abri un kit de montage avec notice explicative pour fabriquer une station d'épuration d'eau, avec de très nombreuses options choisies par nos experts pour couvrir toutes les possibilités, même les plus invraisemblables. Dans l'hypothèse où, vraiment, vous ne trouveriez pas d'eau, l'abri est équipé pour recycler les liquides corporels, souvenez-vous en.

 Quatrièmement... L'heure du repas.

Votre quatrième souci sera de vous procurer de la nourriture. Soyez prudent, en effectuant une cueillette. Il se peut que vous rencontriez des plantes qui ne soient pas comestibles, ou même des plantes qui vous jugent, vous, être comestible. Concernant ces dernières, si vous en trouvez de petits plants ou des graines, prenez-les avec précautions et enfermez-les dans une boite solide. Vous vous en servirez pour protéger les alentours de votre campement, mais faites attention à ne pas les laisser s'aventurer sur le chemin que vous aurez pris soin de ménager.

La nourriture d'origine animale, si vous sortez de l'abri dans un monde où il y a encore des animaux, peut également se révéler source de surprises. Evitez de vous approcher trop vite si un gentil petit cochon d'inde (ou autre) s'approche de vous. Attendez d'être sûr qu'il n'est ni carnivore, ni radioactif, ni électrique (ou autre). Bien entendu, si vous êtes végétarien, la question en sera grandement simplifiée. Cependant, il sera bon que vous preniez le temps d'observer longuement la faune locale, et peut-être même que vous capturiez l'un ou l'autre de ces animaux afin d'en employer le poil comme fibre textile ou d'en faire un gardien à votre campement.

Il se peut que vous vous trouviez devant un monde sans vie aucune. Vous trouverez alors dans l'abri des sacs de graines à semer et un livre de recettes à base de minéraux qui devraient vous aider à patienter quelques temps que votre première récolte aie poussé. N'oubliez pas d'en préserver une partie pour servir à nouveau de semence.

 Cinquièmement... Le plein d'énergies.

Votre cinquième souci sera de déterminer la ou les sources d'énergie qui serviront à alimenter pompes à eau, four alimentaire, four d'artisanat et éventuellement climatisation ou chauffage de votre intérieur. Selon le type de cataclysme qui s'est abattu sur vous, ces sources d'énergie seront très variables. Vous trouverez dans l'abri un transformateur d'énergie en kit dont le mode d'emploi vous détaillera correctement l'usage de tous types d'énergies, depuis l'éolienne jusqu'à l'atomique, en passant par la magmatique. Une grande prudence est bien entendu recommandée lors du montage de cet élément important de votre installation. Une apocalypse c'est suffisant. Inutile que vous en traversiez une deuxième.

 Sixièmement... Histoires de logement.

Si ce n'est encore fait, votre sixième souci sera d'aménager votre campement. Cela peut se faire autour de l'abri et style camp fortifié, ou bien sur une falaise et avec balcon ayant vue sur la rivière. Ce sera selon vos goûts et selon vos besoins, mais soyez en tous cas, très attentif à la façon dont vous disposerez les capteurs de toutes sortes. Ne prenez pas la chose trop au tragique si votre camp n'a pas l'allure d'une fondation de ville. Il ne s'agit que d'un campement provisoire. Cependant, il sera bon, en fonction de la nature de la catastrophe qui vous a frappés, d'établir dans ce camp un lieu d'observation et d'archivage permettant d'étudier l'évolution du milieu. Les instruments de mesure de l'abri vous y aideront et si vous avez pris soin de vous équiper également du kit de survie post-apocalytique, vous y trouverez de nombreux instruments légers à transporter et facile d'usage.

 Septièmement... Rester ou ne pas rester ?

Il se peut que certains profitent de l'occasion pour établir un mémorial au monde disparu et pourquoi pas une religion... Mais il est une chose qui sera avant cela votre septième souci. Si vous avez survécu en compagnie de votre famille ou d'amis, ce sera d'aménager votre vie de groupe. Si vous avez survécu seul, ce sera (et sans doute assez vite) de ne plus être seul. Dans la première hypothèse envisagée, il est plusieurs systèmes possible. Le chef peut être celui qui chasse le mieux, ou bien celui qui connaît le maniement des instruments de mesure. Dans la deuxième hypothèse, nos abris étant équipés d'un GPS, vous pouvez tenter ce système de repérage, pour trouver d'autres survivants, si des phénomènes magnétiques ne brouillent pas les ondes et si les satellites sont toujours en place, ce qui ne sera pas le cas, si par exemple, il y a eu pluie de météorites.

Vous êtes en droit, bien entendu, de décider de survivre seul, dernier sur Terre. C'est un idéal comme un autre. Si tel est votre but, la meilleure façon d'y parvenir est de réintégrer l'abri de survie et d'en fermer la porte. Ainsi que vous le savez, il a suffisamment de réserves pour plusieurs vies humaines, est complètement indestructible et son ordinateur de bord est programmé pour prendre soin qu'aucun mal ne vous arrive aussi longtemps que vous serez à bord.

 

Quel que soit l'esprit avec lequel vous embarquez et le monde dans lequel vous espérez vivre après la Fin du Monde, nous vous remercions, d'avoir choisi nos abris anti-apocalyptiques et nous vous souhaitons une agréable et longue survie.

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En cliquant sur la bannière de cet article, vous trouverez d'autres contes et récits portant sur ce thème...

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