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La harpe du driseoc
15 septembre 2010

* Jeunesse

Texte-Contes-Celtes 

Il s'est levé tôt.

Le vent encore nocturne lui caresse le visage. Les doigts brumeux de la blanche dame du petit matin ne font pas encore briller sa chevelure. Il respire l'air vif. Il n'a pas froid. Il est à l'âge de toutes les forces, de toutes les vigueurs, de toutes les insouciances, aussi, et même, de tous les rêves.

Il ne craint plus les gémissement des forêts que le vent apporte, comme autant de présages funestes. Il veut voir ce qui est au-delà d'elles, et il ira le voir. Le vent ne l'en écartera pas.  Bien au contraire ! Il l'y pousserait plutôt.

Le temps n'est pas si loin où on le traitait en enfant, mais il n'en est plus un, et le prouvera. Le vent qui l'effrayait autrefois le lui a dit : il est temps. Il est temps d'affronter le monde au-delà des grands arbres noirs qui chantent dans le vent pour effrayer le soleil levant.

2010-09-15

Mais le soleil n'a pas peur du chant des arbres siffleurs, et lui non plus, il n'a plus peur. L'épaisse fourrure sur son cou proclame sa vaillance, car c'est lui, l'autre hiver, qui a tué la bête. Ce n'était pas là le geste d'un enfant.

Les pendeloques accrochées à ses cheveux éloignent de lui le mauvais sort.

Au loin, les premières lueurs apparaissent.

La dame aux cheveux de brume l'attend, là-bas, derrière les grands arbres sombres.

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