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La harpe du driseoc
25 avril 2009

Jeux de force et d'adresse

Petites méditations sur la

Les jeux de force et d'adresse, à notre époque, peuvent paraître de gratuites démonstrations de musculature et de testostérone. Ne dites pas le contraire... Combien de gens considèrent le rugby comme un sport brutal? Hein ? Car, ne vous déplaise, je fais entrer le jeu de choule (ancêtre du foot et du rugby) dans la catégorie "jeux de force et d'adresse", au même titre que la lutte, le tir à la corde, le lancer de tronc, etc. Si on doit faire une subdivision "jeux se jouant en équipes", on y classera le tir à la corde, la choule, et les jeux d'armes qu'au XI° siècle, on nommait "mêlées", ou "tournois".

Les mêlées/tournois, du XI° n'ont rien à voir avec les très polissés et très organisés jeux d'armes du même nom organisés au XV° siècle (avec deux chevaliers qui se ruent l'un vers l'autre en suivant une poutre qui les empêchera de se cogner en plein, et c'est bien utile vu qu'ils sont trop lourdement armés pour bien voir où ils vont). C'étaient de vraies batailles, avec blessés, prisonniers, but à conquérir (il y avait souvent un enjeu à ces mêlées) et même, des morts. On a écrit que les premiers étaient organisés pour entraîner les chevaliers et que les spectateurs (et spectatrices) qui suivaient tout ça le faisaient depuis les rempart et n'étaient, en quele sortes, pas prévus au programme. Possible. Possible aussi que ces entraînement, "musclés" aient eu un rôle de confrontation des hommes d'armes de clans (le haut moyen-age fonctionne encore beaucoup ainsi) voisins.

<<<< Lancer de tronc (un diaporama comportant en "phase video"deux lancers de tronc et un lancer de marteau est disponible sur l'article du 28 mars)

Quand à la choule... Hé bien, la choule, autant le dire tout de suite, elle n'a pas grand-chose à envier aux mêlées armées. Les règles sont assez simples. Rien à voir avec le rugby (qui est plus subtil que ne se l'imaginent les gens qui le réduisent à la seule mêlée). Vous prenez un ballon (la matière et la taille varient, une poche de cuir remplie de paille fera très bien l'affaire), vous vous rendez, en compagnie de tous les hommes valides de votre patelin, au lieu prévu pour la rencontre avec les gars du village voisin. Le nombre importe peu. Plus vous serez, mieux ce sera, mais laissez en arrière les maladroits, les fragiles, les étourdis, etc. Le lieu de la rencontre avec les gars d'à côté (parroisse ou village voisin) sera en général un lieu sur lequel il y a une petite bisbille territoriale. La partie sera l'occasion de la régler. On met le ballon, qui est en fait plutôt un témoin, au milieu. L'équipe qui réussit à l'emmener le plus loin possible dans le camp adverse a gagné et gagne du même coup le petit bout de terrain dont on ne savait pas à qui il était. Les moyens dont on dispose pour en arriver à ce résultat ? Tous, pourvu qu'aucune arme (blanche puisqu'on a pas encore d'armes à feu, en ce temps-là) ne soit employée. L'usage du bâton est autorisé. Normalement, ça doit permettre de frapper le ballon, mais il n'est pas interdit de s'en servir contre l'adversaire. Les études qui ont été menées sur les loisir au Moyen-Age ont relevé des parties de choule s'étant soldées par des morts, y compris parmi les spectateurs (qui n'auraient sûrement pas dû s'avancer pour voir de plus près!). On peut supposer, je crois, sans trop de risque de se tromper que des techniques "d'attaque" étaient élaborées pour améliorer les chances de réussite et que tous ces braves chouleux n'allaient pas chouler sans avoir une petite idée en tête du rôle qu'ils allaient jouer dans la partie... Mais dès lors que rien n'était interdit, les moyens employés pour porter le ballon au bout du champ pouvaient varier presque à l'infini !

Mais pour avoir une chance de donner quelque chose de valable, il ne fallait quand même pas varier trop, du moins, pas sans d'être avant cela, concerté avec les gars du même camp que vous... N'est-ce pas ? Autrement dit : agir de préférence "ensemble". Nous dirions "en équipe" mais j'ai envie de dire "en groupe", car ces activités de loisir qui avaient un petit quelque chose de défouloirs légèrement dangereux avaient aussi quelque chose d'entraînements au combat, au cas où on serait amenés à se battre pour de bon... Viendrez-vous me dire que "mais non, pas du tout!" ?

Et alors ?

Que peut-on voir à y repprocher ?

Les arts du combat, autrefois, c'était la base de la survie. En cas d'attaque d'un ennemi ou d'une bande de pillards, en cas, tout simplement, d'animaux dangereux rôdant autour du village (quand ça ne serait qu'un gros sanglier faisant des boutis plein les récoltes?), il fallait impérativement que les hommes soient bien entraînés.

<<<< Plaquage inspiration rugby... Application à une bagarre entre chevaliers... Je regrette un peu que, sur cette image, ça soit le gars qu'on est "pas sensé voir beaucoup" qui effectue ce mouvement...

Ouais.. Bon... Et pourquoi pas les femmes ?

Bon, là, je sens que je vais partir en hors-sujet si je pars sur cette piste là...

*

Quand aux différents "lancer de", ce sont des jeux de force et d'adresse "en solo", c'est à dire qui permettent de dévellopper l'une et l'autre et tant qu'on y est, de se mesurer au voisin immédiat... Les applications directes ? Hummm... Sûrement pas des masses. Par contre, le gars qui sait lancer un tronc, j'ai quelques inquiétudes pour le mec en face de lui quand il est armé d'une pique.

Non ?

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Lien interne au blog

28 mars 09 = article sur les jeux écossais de Luzarches 2008 (Région parisienne) = cliquez ICI.

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<<< Pierre sur l'épaule avant le lancer (avec les petits drapeaux, l'arbitre).

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Commentaires
S
désolé pourquoi ?<br /> Enfin... C'est sympa...<br /> Bonne jurnée...<br /> Mais je n'identifie pas "qui" est "sola8" ? quelqu'un des jeux ?
S
je me suis rendue compte que g aublié de vous remercier alors merci euh.. baie a+
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